Interview (Talk2U)

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Rose: une fille paumée, une artiste épanouie

Rose, c’est cette jeune et talentueuse chanteuse française qu’on a découvert en 2006 avec « La Liste » ou « Ciao Bella ». Son premier album, vendu à plus de 500.000 exemplaires, a connu un succès fulgurant. Aujourd’hui, Rose reprend la route pour défendre son nouveau « bébé » intitulé « Les Souvenirs sous ma frange ». Avant sa venue le 7 mars prochain à la Rockhal, elle se confie en toute simplicité.

Qui était Rose avant 2006 et la sortie du premier album?
Rose n’existait pas. Je n’étais alors qu’une jeune fille comme tant d’autres, un peu perdue, qui se disait qu’elle ne trouverait jamais de métier qui lui plaise, qui se cherchait. Aujourd’hui, même si je suis toujours aussi paumée, je suis en tout cas heureuse de pouvoir faire le métier qui me plaît.

Comment est-ce arrivé?
Il n’y a pas eu de déclic particulier. La musique a toujours fait partie de ma vie. J’ai toujours écrit. Mais c’est vrai, à un moment donné, j’ai eu la chance d’être repérée et tout s’est enchainé. Ma meilleure amie a entendu « La Liste ». Elle y a cru, d’autres y ont cru. En quelques mois, j’ai signé dans une maison de disques, je me suis retrouvée en studio et l’album est sorti avec une grande facilité… A tel point que ça a été un émerveillement perpétuel. Je ne crois pas qu’on puisse vivre ça deux fois dans sa vie.

Après ce premier succès plutôt inattendu, dans quel état d’esprit étiez-vous avant de travailler sur le deuxième album?
J’avais surtout envie de passer à autre chose. Je sortais d’une longue tournée, je n’avais pas écrit depuis longtemps. J’étais heureuse et je n’arrivais pas à trouver les mots. Puis, soudain je suis tombée au fond du trou, à tel point que je n’ai plus bougé durant six mois (N.D.L.R. Rose s’est mariée avant de divorcer dans la foulée). L’année dernière a été l’une des années les plus douloureuses de ma vie. On sent un peu cet enfermement dans le disque. Il est à l’image de ce que j’ai vécu à ce moment-là. Je suis restée cloîtrée et le résultat est plutôt mélancolique. Mais si le premier album traitait de la rupture amoureuse, le deuxième est un regard de femme plus mûre sur la vie.

C’est aussi un regard sur l’enfance, la famille?
Oui, tout ce à quoi on peut se raccrocher dans les moments difficiles. Toutes ces choses qui font du bien. Même à 32 ans, on peut retourner dans les bras de sa mère quand ça ne va pas.

C’est pas facile d’être grand?
Tout le monde le dit, donc je n’ai rien inventé. Je porte juste un regard, à un moment donné, sur l’enfance. A l’époque, tout avait un sens. Un enfant, qu’il soit en train de jouer, de courir ou de ne rien faire, il ne se pose pas de question existentielle. Il a cette insouciance. Il sait pourquoi il fait telle ou telle chose. On allait à l’école, on rendait visite à notre grand-père, on passait des moments en famille et on savait pourquoi. J’avais besoin de me raccrocher à ces choses toutes simples qui font du bien.

Depuis décembre, vous êtes en tournée. Quel est l’accueil du public?
Il est génial. Pour ma part, je suis ravie de repartir sur la route. Mes albums sont mes enfants et je dois bien avouer, même si ça ne se dit pas, que j’ai un petit faible pour le dernier. J’ai très envie de jouer mes nouvelles chansons. Puis, avec deux albums sous le bras, on a plus de souplesse en concert. Je me rends compte que le public, hormis les grands fans, me connaît surtout grâce aux premiers titres. Ils découvrent mes nouvelles compositions. Ils sont donc très attentifs, à l’écoute.
A la fin de la première tournée, les gens chantaient tous mes titres par cœur, là c’est différent. Mais ils sont évidemment ravis quand je reprends « La Liste » juste avec ma guitare. A l’arrivée, ce n’est que du plaisir à partager.

A découvrir à la Rockhal d’Esch-sur-Alzette le dimanche 7 mars

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